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Contexte de fondation de l'Observatoire du patrimoine culturel d'Asie centrale Alerte Héritage

Bien que les conflits armés et les actes de vandalisme à caractère religieux ne concernent pas pour le moment directement l'Asie centrale et que toute comparaison avec la situation de destruction systématique des monuments en Syrie paraisse exagérée, le patrimoine culturel centrasiatique est néanmoins dans une situation de vulnérabilité préoccupante. Des craintes fondées font état de possibles pillages des œuvres d'art conservées dans les musées d'État et de dégraissage des bibliothèques se débarrassant d'une littérature «obsolète»; de nombreux sites architecturaux (allant des monuments médiévaux aux bâtiments modernistes de la période soviétique) ou archéologiques sont menacés de disparition dans le cadre de programmes d'aménagement urbain, de développement économique, à la suite de restaurations intempestives ou d’arrangements reflétant une nouvelle lecture de l’histoire.

Le patrimoine culturel centrasiatique a fait son entrée sur le marché de l'art international il y a une vingtaine d'années, et est vu aujourd'hui comme une possible source de profit, attisant les appétits d'individus et d'organisations liés au trafic international des œuvres d'art et des biens culturels. La vulnérabilité du patrimoine centrasiatique s’aggrave du fait de la situation spécifique que connaît l’espace post-soviétique où les destructions et la dispersion du patrimoine répondent à des logiques liées à la corruption, la pauvreté et à la volonté des dirigeants des nouveaux États indépendants de récrire l’histoire de ces régions.

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